Antibiotiques contre probiotiques

Après des dizaines d’années de prescriptions médicamenteuses tous azimuts, les médecins font aujourd’hui machine arrière en ce qui concerne les antibiotiques, ces « produits miracle » censés détruire tous les microbes qui agressent notre corps. Cela s’est notamment traduit par la désormais célèbre publicité « Les antibiotiques, c’est pas automatique », ainsi que par de nouvelles directives données aux généralistes en faveur d’une nette réduction des prescriptions d’antibiotiques, voire le retrait pur et simple du marché de nombreux médicaments jugés inefficaces.

Car de prime abord, le nom même de cette substance annonce déjà la couleur : « antibiotique » vient en effet des mots grecs anti, « contre », et bios, « la vie ». L’action d’un antibiotique est donc dévastatrice : il bloque ou détruit les bactéries… quelles qu’elles soient ! Certes, ce médicament (découvert au XX° siècle), a permis notamment de soigner des maladies graves telles que la méningite ou la pneumonie. Mais son efficacité première lui a fait prendre alors l’aspect d’une sorte de « potion magique », utilisée à tort et à travers. Ainsi, contrairement à certaines idées reçues, les antibiotiques ne combattent pas les maladies d’origine virales, qui sont celles qui nous touchent le plus souvent : rhinopharyngite, grippe, angine.....

La surconsommation et la mauvaise utilisation des antibiotiques provoquent en fait la perte de leur efficacité, puisque les bactéries visées deviennent progressivement plus résistantes à leur action. À tel point que les premières maladies, qui avaient été efficacement traitées par les antibiotiques, sont redevenues aujourd’hui incurables ! En effet, plus d'un tiers des affections au staphylocoque doré sont désormais impossibles à traiter avec les antibiotiques. On pense aussi que les trois quarts des 4 200 décès pour infections nosocomiales sont le fait de bactéries devenues multirésistantes aux antibiotiques. La France – un des plus gros consommateurs d'antibiotiques – compte aussi le plus grand nombre d’échecs thérapeutiques contre les pneumocoques, devenus totalement résistants à la pénicilline.

Face à ces antibiotiques dont l’efficacité est de plus en plus réduite, on assiste à la popularisation des probiotiques, qui sont eux – toujours selon leur racine grecque – « pour » (pro) « la vie ». En effet, les probiotiques sont des micro-organismes utiles (bactéries ou levures) qui colonisent notamment la flore intestinale et vaginale.

 

Utilisés en tant que compléments à certains produits alimentaires (yaourts ou céréales), ils exercent un effet bénéfique sur la santé de leur hôte. Leur présence dans l’organisme contribue bien entendu à la digestion des aliments, mais permet surtout de contrer la prolifération des micro-organismes nuisibles qui provoquent diarrhées infectieuses ou vaginites.

Dans un organisme sain, le tube digestif est colonisé par environ 100 000 milliards de bactéries appartenant à environ 500 espèces différentes. 30 à 40 espèces de ces bactéries représentent 99 % de la flore intestinale, qui forme ainsi un écosystème stable, essentiel au maintien d'une bonne santé.

Une infection, une maladie ou une déficience du système immunitaire peut déséquilibrer cet écosystème, mais il est reconnu que c’est la prise d'antibiotiques qui constitue l'agression la plus virulente contre cette flore.

Parmi les micro-organismes utilisés en termes de probiotique, on retrouve souvent des bactéries lactiques, ce qui explique la commercialisation massive ces dernières années de produits laitiers censés « renforcer nos défenses naturelles » ou « améliorer le confort intestinal »

Une preuve que les professionnels de la santé, tout comme ceux du secteur agro-alimentaire, reconnaissent désormais le caractère indispensable des probiotiques.

En améliorant l’activité du système immunitaire intestinal lorsqu’elle est faible (chez l’enfant ou les personnes âgées), en diminuant la suractivation de ce même système dans les cas d’allergies ou de maladies inflammatoires de l’intestin, en augmentant la fonction de barrière de la muqueuse intestinale et en empêchant l’invasion des bactéries pathogènes et leur adhésion aux parois intestinales, les probiotiques ont des effets prouvés sur :

- les infections ORL et gastriques,
- les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin,
- certaines allergies,
- les mycoses,
- les diarrhées
- les infections vaginales.

En outre, des résultats prometteurs ont été observés lors de l’utilisation des probiotiques comme traitement de la Maladie de Crohn, pour réduire le taux de cholestérol ou pour prévenir le cancer et ralentir la progression des tumeurs !

De par sa composition (micro-organismes bénéfiques, levures, bactéries d'acide lactique) et le fait qu’il ait subi une fermentation, l’EMA est donc un véritable concentré de probiotiques. Sa consommation régulière permet ainsi de rééquilibrer la flore intestinale et de garantir une meilleure immunité.

 

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