L'action des EM sur notre système immunitaire

Dans quel monde vivons-nous ? Dans un monde peuplé de microbes. Bactéries, virus, parasites, champignons et compagnie pullulent dans l'air, dans l'eau, dans le sol, dans les aliments et même à l'intérieur de nous !

Le nombre de bactéries que nous hébergeons serait environ dix fois plus élevé que le nombre de cellules dont nous sommes constitués. Si nous faisons bon ménage avec la très grande majorité des bactéries, il en existe néanmoins quelques-unes qui peuvent déclencher une infection.

Mais, parmi ces bactéries dites « pathogènes », rares sont celles qui réussissent à pénétrer à l'intérieur de notre organisme, et, quand elles y parviennent, elles se heurtent alors à une armée de cellules et d'organes prêts à tout pour nous protéger !

Cette armée, qui déploie ses troupes à travers tout notre organisme et qui nous protège 24 heures sur 24, c'est notre système immunitaire.

Un système de défense qui force l'admiration tant par son efficacité que par sa complexité.

Il ne s'agit cependant pas d'un système parfait ni d'une forteresse inexpugnable. Il arrive que la machine se dérègle, que l'organisme ne soit plus capable de distinguer ses propres cellules des cellules étrangères et que le système immunitaire se retourne contre lui-même par une sorte d'excès de zèle. Les réactions allergiques de même que les maladies auto-immunes peuvent en témoigner.

Le mot immunité vient du latin immunitas, qui signifiait « exemption de ». Sur le plan médical, ce terme a d'abord désigné la propriété que possédait l'organisme d'être réfractaire à certaines maladies.

Aujourd'hui, l'immunité désigne l'ensemble des phénomènes qui contribuent à maintenir l'intégrité de l'organisme ou à assurer son rétablissement en cas d'agression. En résumé, notre système immunitaire a pour fonction d'assurer la survie de notre organisme dans un environnement hostile.

Des barrières naturelles
Aux avant-postes de ce système de défense, on retrouve les parties de l'organisme les plus directement exposées aux agressions bactériennes, soit la peau et les muqueuses, ces membranes qui tapissent les différents conduits naturels ouverts à l'extérieur (voies respiratoires, tube digestif, etc.).

Bien que nous soyons en contact permanent avec d'innombrables germes de l'environnement, il est rare que ceux-ci réussissent à se multiplier en grand nombre sur ces tissus protecteurs ou à les franchir pour causer des infections. Il n'est pas facile, en effet, de déjouer les barrières naturelles de l'organisme.

La peau est le plus grand organe du corps humain; elle est aussi un excellent rempart contre la plupart des bactéries, car elle abrite, en grand nombre, différentes catégories de cellules immunitaires.

La couche cornée, qui est la couche la plus superficielle de l'épiderme, est imprégnée de kératine, une protéine résistante qui contribue à empêcher les micro-organismes de pénétrer dans les tissus sous-jacents.

De plus, la desquamation, c'est-à-dire l'élimination continue des cellules de la couche cornée, assure l'élimination d'un bon nombre de micro-organismes.

Enfin, bien que les glandes sudoripares et sébacées constituent des abris naturels pour les micro-organismes, ceux-ci sont expulsés en même temps que les produits de sécrétion, soit la sueur et le sébum.

 

Une autre barrière efficace se situe tout au long du trajet respiratoire, entre le nez et les bronches; elle est constituée d'une multitude de cils, recouverts de mucus, qui tapissent les muqueuses respiratoires.

Le mouvement régulier des cils créé avec le mucus un véritable tapis roulant qui fait remonter les poussières et les micro-organismes inhalés vers la gorge et le pharynx, où ils sont déglutis.

Comme les aliments, les boissons et les médicaments peuvent comporter des agents agresseurs, la muqueuse de l'estomac se doit d'assurer, elle aussi, un bon système de défense. L'estomac doit d'ailleurs faire preuve d'une résistance remarquable face à l'infinie variété des boissons et des aliments ingérés par l'être humain, qui vont des plus épicés aux plus acides, en passant par les plus fermentés.

Dans une muqueuse gastrique en bon état, les cellules sont étroitement collées les unes aux autres et le mucus, qui recouvre entièrement la surface muqueuse, constitue une ligne de défense efficace.

La muqueuse gastrique produit, de plus, un acide fort - l'acide chlorhydrique - qui entraîne la destruction de nombreux micro-organismes.

Le système lymphatique (la lymphe est le liquide qui occupe les espaces intercellulaires ou qui circule dans des vaisseaux) participe lui aussi activement à la protection de l'organisme en détruisant les bactéries et les particules étrangères. Il draine les micro-organismes qui ont pénétrés dans les tissus sous-cutanés et sous-muqueux. Transportés avec la lymphe, ces micro-organismes sont éliminés au moment de leur passage dans les ganglions lymphatiques.

Le cas du fœtus
Parmi les nombreuses autres barrières naturelles, on peut citer les glandes lacrymales qui, en plus de lubrifier les yeux, gardent la porte d'entrée que constituent ceux-ci pour les micro-organismes. On peut citer également les os du crâne et les vertèbres, qui protègent respectivement le cerveau et la moelle épinière.

On pensera aussi aux sécrétions acides qui protègent le système génito-urinaire en créant des conditions défavorables au développement microbien. On peut mentionner enfin le placenta qui, bien qu'il serve aux échanges foeto-maternels, doit aussi être considéré comme une barrière naturelle qui protège le fœtus d'un certain nombre d'agresseurs passés dans le sang maternel.

Soulignons, au passage, que la tolérance de la mère à l'égard de son fœtus est l'une des plus grandes énigmes de la biologie. Pour la mère, le fœtus n'est en effet rien de moins qu'un corps étranger puisque la moitié de son matériel génétique est d'origine paternelle.

Logiquement, la mère devrait rejeter le foetus comme une «vulgaire» greffe, mais au contraire elle le tolère, elle le porte en son sein pendant les neuf mois de la grossesse, et le fœtus survit dans des conditions a priori hostiles.

Cependant, ni la mère ni le fœtus ne s'abandonnent entièrement à cette « paix »; la mère conserve la capacité d'une réponse immunitaire normale, tandis que son foetus dispose d'un système de protection très particulier, où le placenta joue un rôle essentiel, celui d'une défense contre le rejet.
Mais la barrière naturelle sans doute la plus efficace contre les micro-organismes est, de façon surprenante, la flore bactérienne que nous hébergeons sur la peau ou au niveau des muqueuses. Ces micro-organismes, qui ne nous causent aucun tort, dressent effectivement une barrière contre d'autres micro-organismes.

On connaît leur existence depuis longtemps, on sait qu'ils colonisent l'être humain dès sa naissance et qu'ils restent présents toute sa vie, mais on ignore toujours comment ils s'installent et comment ils se multiplient.

Il est clair qu'ils ne sont pas indispensables au maintien de la vie, mais des expériences récentes leur attribuent un «effet de barrière» non négligeable face aux micro-organismes pathogènes. Ils ont en outre d'indéniables effets métaboliques, histologiques, physiologiques et immunitaires.

Sus à l'intrus !
Si efficaces que soient les barrières naturelles que nous venons de décrire, il arrive que des antigènes parviennent à les franchir et à s'infiltrer dans l'organisme. On appelle « antigène » tout composé chimique ou toute particule qui entraîne une réaction immunitaire lors de son introduction dans l'organisme.

Certains antigènes vont profiter d'une blessure ou d'une brûlure pour se frayer un chemin, d'autres vont être introduits dans l'organisme par l'air, l'eau ou les aliments, mais tous vont alors se heurter à une autre ligne de défense, double cette fois et constituée principalement des réactions immunitaires.

Les réactions de défense de l'organisme sont essentiellement de deux ordres. On peut parler d'une réponse spécifique et d'une réponse non spécifique. « Il s'agit, en fait, de deux lignes de défense, explique Diane Landry, chef de laboratoire au Département de microbiologie et d'immunologie de l'Université de Montréal.

La première, qui correspond à la réponse non spécifique, est une ligne rapide qui doit agir très vite afin d'éliminer le plus grand nombre d'agresseurs possible. Les cellules responsables de cette opération ne sont pas des cellules spécialisées; elles s'attaquent à l'ensemble des antigènes, qu'elles ont pour mission de capturer, puis d'ingérer et, éventuellement, de digérer.

C'est ce qu'on appelle la "phagocytose", laquelle repose sur les mécanismes de l'inflammation. La réaction inflammatoire débute au moment même de l'agression. Différents médiateurs chimiques attirent alors les cellules phagocytaires vers le foyer inflammatoire, notamment en provoquant une dilatation des vaisseaux sanguins. Il faut souligner que la phagocytose est plus efficace contre les bactéries que contre les virus, car les bactéries circulent librement dans l'organisme et sont faciles à repérer, alors que les virus, eux, se cachent sournoisement à l'intérieur de cellules. »

Voici les spécialistes !
La deuxième ligne de défense correspond à la réponse spécifique. Elle met plusieurs jours à s'établir et fait appel à des cellules immunitaires plus spécialisées qui vont devoir reconnaître les antigènes grâce aux protéines qui se trouvent à la surface de ceux-ci.

Ces cellules spécialisées portent le nom de lymphocytes et constituent une variété de globules blancs. On les regroupe en deux catégories, soit les lymphocytes B et les lymphocytes T.

Les lymphocytes B ont pour tâche de fabriquer une quantité importante d'anticorps spécifiques, c'est-à-dire capables de reconnaître et de neutraliser un agresseur particulier. Ces anticorps vont tenter de débarrasser l'organisme de tous les antigènes qui ont échappé à la phagocytose, laquelle n'est jamais efficace à cent pour cent.

Mais, comme les cellules phagocytaires, les anticorps sont surtout efficaces auprès des bactéries ; celles-ci étant très petites, il suffit aux anticorps d'être très nombreux pour en venir à bout.

Pourquoi cette deuxième ligne de défense met-elle plusieurs jours à s'organiser ?

Parce que, pour être efficaces, les lymphocytes B doivent être nombreux; or, la multiplication cellulaire nécessite plusieurs jours. Par contre, certains des lymphocytes B produits vont devenir, après la réponse spécifique, ce qu'on appelle des « cellules mémoires ».

S'il arrivait que ces lymphocytes aient à affronter une deuxième fois les mêmes bactéries, ils réagiraient alors beaucoup plus vite. Ils reconnaîtraient l'ennemi sur-le-champ et ne mettraient, cette fois, que quelques heures à se multiplier pour empêcher l'invasion.

La réponse spécifique met aussi en jeu les lymphocytes T. Ceux-ci, tout comme les lymphocytes B, se distinguent par leur capacité de reconnaître des antigènes particuliers. Mais cette reconnaissance ne se fait pas toute seule; elle se fait par l'intermédiaire de « cellules présentatrices d'antigènes ».

Par suite de la phagocytose, les bactéries se retrouvent fragmentées; les cellules présentatrices vont alors capter les «fragments» (les protéines) les plus représentatifs, puis elles les présentent aux lymphocytes. Ces derniers se mettent alors à se multiplier.

Les lymphocytes T se divisent en deux groupes principaux : les lymphocytes T inducteurs qui, soit dit en passant, sont la cible privilégiée du virus du sida, et les lymphocytes T suppresseurs. Certains lymphocytes T suppresseurs sont cytotoxiques (toxiques pour les cellules) et ont par conséquent pour mission de tuer les cellules, plus précisément les cellules infectées par un virus.

Ils sont, à cet égard, beaucoup plus efficaces que les anticorps. Les lymphocytes T cytotoxiques sont également capables de reconnaître comme étrangères et d'éliminer nos propres cellules s'il s'agit de cellules tumorales.

Les lymphocytes inducteurs assument, quant à eux, un rôle de premier plan dans la régulation du système immunitaire. Ce sont eux qui mettent en branle le système immunitaire, qui donnent, en quelque sorte, le signal de départ à la réponse immunitaire.

Mais une fois que l'ennemi est éliminé, ce sont les lymphocytes T suppresseurs qui mettent fin au combat. Le rapport lymphocytes T inducteurs/lymphocytes T suppresseurs est très important, car c'est une modification de ce rapport que l'on soupçonne d'être en cause dans certaines maladies auto-immunes.

Pour que le rapport soit à peu près équilibré, il faut normalement deux fois plus d'inducteurs que de suppresseurs. Si, par exemple, il y a trop de lymphocytes T inducteurs et pas assez de lymphocytes T suppresseurs, la réponse immunitaire sera excessive, comme dans le cas de l'arthrite rhumatoïde.
Du côté du sida, c'est le contraire qui se produit : le nombre d'inducteurs est trop bas et le nombre de suppresseurs est trop élevé; tout se passe alors comme si le système immunitaire recevait l'ordre de ne pas lever le petit doigt, de n'opposer aucune résistance au virus.

Le thymus ou l'école de la tolérance
Principaux acteurs de la réponse immunitaire spécifique, les lymphocytes T remplissent, on le voit, des fonctions capitales qui exigent un immense savoir-faire. Mais où donc apprennent-ils à s'acquitter de tâches aussi complexes ? Il semble que ce soit à l'école du thymus.
C'est l'étude de souris dépourvues de thymus qui a révélé l'importance de cet organe pour les lymphocytes T. On a constaté que, chez les souris en question, il y avait très peu de lymphocytes T et qu'ils étaient quasi inefficaces. On est donc allé voir de plus près ce qui se passait dans le thymus humain et on a remarqué la présence massive de lymphocytes T « immatures ».

« Peu après leur naissance dans la moelle osseuse, explique Diane Landry, les lymphocytes T font en effet un séjour dans cet organe, un séjour qu'on pourrait qualifier de stage de formation.

Ils y apprennent surtout à distinguer le soi du non-soi, une compétence indispensable en matière de défense immunitaire. Ils apprennent à reconnaître et à détruire quantité de micro-organismes de toutes sortes, et à respecter tous les tissus de notre propre organisme. »

Mais la différence entre le soi et le non-soi est parfois si ténue ! Comment parviennent-ils à distinguer ce qu'ils doivent tolérer de ce qu'ils doivent rejeter ?

À vrai dire, presque toutes les substances connues portent, sur leur surface, une carte d'identité chimique, qui consiste en une série de molécules caractéristiques. Chacune des cellules de nos tissus et de nos organes est pourvue d'une telle carte d'identité, ce qui facilite la tâche des lymphocytes T.

Nous avons peut-être trouvé l'école - le thymus - mais nous n'avons pas encore identifié les enseignants.

Comment les jeunes lymphocytes T apprennent-ils ce qu'ils devront faire une fois adultes ?

Qui le leur enseigne ? Les réponses à ces questions ne sont, pour l'heure, que des hypothèses. Ce que nous savons, c'est que tout se passe à l'état fœtal et que lorsqu'un être humain naît, ses lymphocytes sont déjà instruits, c'est-à-dire «immunocompétents».

Puis, le thymus décline au cours de l'enfance : vers l'âge de dix ans, il n'est plus que l'ombre de lui-même; à l'âge adulte, il a presque complètement disparu. Les lymphocytes T ne passent plus par là. Tous les messages semblent avoir été enregistrés, toutes les connaissances ont été acquises et l'école n'a plus de raison d'être.

Instruit et dévoué, notre système immunitaire se révèle un allié des plus sûrs, sans pour autant être à l'abri des défaillances. On lui a appris à être aussi tolérant à l'égard de nos propres cellules qu'il est impitoyable à l'égard des corps étrangers, mais il lui arrive de s'embrouiller, de confondre amis et ennemis, de faire le mort quand il devrait bondir à l'attaque, de continuer à fabriquer des anticorps quand la guerre est finie...

C'est un rempart qui nous rassure et nous fascine, mais c'est aussi un enchevêtrement de mécanismes extrêmement complexes qui échappent encore à notre entendement et qui nous déroutent.

À la fois invisible et omniprésent, notre système immunitaire n'a pas fini d'intriguer les chercheurs.

Et s'il recèle encore bien des mystères, il est aussi porteur des plus grands espoirs, car le jour où nous aurons percé tous ses secrets, nous serons sans doute en mesure de l'aider à prévenir les allergies, les différentes formes d'arthrite, le cancer, le sida.

 

Le rôle des EM dans la défense immunitaire

En attendant de comprendre et de pouvoir maîtriser pleinement notre système immunitaire si complexe, nous pouvons déjà combler ses failles grâce aux EM. En effet, les Micro-organismes Effectifs ne sont rien de plus que des bactéries bénéfiques actives, les mêmes que celles qui peuplent nos muqueuses ou notre flore intestinale. Ils agissent donc de la même façon : en créant une défense contre les bactéries pathogènes.

En tant que probiotiques, les EM stoppent donc le développement et les activités des micro-organismes nocifs, tout en faisant croître la population des micro-organismes bénéfiques, empêchant ainsi la croissance de souches secondaires de bactéries à la résistance plus grande.

   

 

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